Poêle à bois
Mieux vaut tard que jamais. Par un arrêté du 9 juin 2009, le législateur reconnaît enfin les appareils de chauffage à bois indépendants (poêles, inserts et foyers fermés) comme mode de chauffage principal dans le neuf. Jusque-là, pour être conforme à la réglementation thermique 2005
, qui s’impose à tout bâtiment neuf, le chauffage devait pouvoir être régulé pièce par pièce par des thermostats, excluant de fait les appareils indépendants. Le nouvel arrêté permet de déroger à cette règle. Les appareils intègrent donc par la petite porte la RT 2005 (et par voie de conséquence la certification BBC-Effinergie), pourvu qu’ils couvrent 90 % des besoins de chauffage, les 10 % restant étant pris en charge par le chauffage d’appoint de la salle de bains. Les poêles à bois devenant un moyen de chauffage à part entière, il n’y a plus de raison qu’ils ne fassent pas partie des offres de tous les constructeurs de maisons individuelles…
L’eau chaude une part budgétaire en hausse relative
Le pourcentage des consommations d’énergie dû à l’eau chaude sanitaire se situe aujourd’hui autour de 25 %. Du fait de la diminution des besoins en chauffage, il s’élève à plus de 50 % dans les bâtiments basse consommation (BBC) et devient ainsi le premier poste des consommations dans l’habitat performant. Pour favoriser l’apparition d’offres innovantes et à haute efficacité énergétique, l’Ademe a (enfin !) lancé le 31 août un appel à projets pour des solutions en construction neuve et en rénovation. L’objectif est d’atteindre un niveau de consommation en énergie primaire inférieur à 15 kWh/m!.an (la moyenne nationale des consommations actuelles est de 38 kWh/nV.an), tout en visant un temps de retour sut investissement (hors subvention) inférieur à la moitié de la durée de vie des équipements. Avis aux bonnes idées…
Photovoltaïque
Avec la ruée sur le solaire, beaucoup d’électriciens se sont convertis en installateurs de photovoltaïque. Trop rapidement pour que tous soient réellement formés. Une étude du Consuel (Comité national pour la sécurité des usagers de l’électricité) révélait en février dernier que, sur les 630 installations contrôlées, 45 % n’étaient pas conformes du point de vue de la sécurité électrique ! Les contrôles relèvent par exemple des défauts de mise à la terre et des appareillages inadéquats (connecteurs, parafoudre, etc.). Le tout pouvant générer des ams électriques susceptibles d’endommager l’installation, voire de représenter un danger lors d’interventions. Pour faire vérifier la conformité de votre installation parle Consuel,il en coûte 149,50 Eur. Plus que la certification Quali’PV délivrée aux installateurs,un gage important de qualité sera que votre installateur ait bien lu le guide UTE C15-712, disponible auprès de l’UTE (Union technique de l’électricité).
Tour solaire
La seconde tour solaire en exploitation commerciale, baptisée PS20, a été mise en marche en avril, près de Séville (Espagne). En captant les Tayons que reflètent sur elle 1255 miroirs héliostatiques, cette tour présente une puissance électrique de 20 MW. Tout simplement parce que cette concentration des rayons du soleil permet de produire de la vapeur à haute température pour faire tourner des turbines. Elle s’érige sur la vaste plateforme solaire Solûcar et produit de quoi alimenter en électricité 10 000 foyers espagnols. L’Espagne a l’ambition de disposer de 500 MW utilisant le solaire à concentration d’ici à 2010.