Les murs extérieurs d’une maison typique du sud du Massif Central sont en pierres calcaires, grossièrement jointoyées à la chaux. Avec le temps, le mortier se fissuré. Et le résultat est sans appel. Les parois ne sont plus protégées des intempéries, d’où un sérieux risque d’infiltration.
Au lieu de rejointoyer les pierres pour réparer ces dégâts, les propriétaires ont choisi d’enduire la totalité du support à la chaux, matériau qui laisse respirer les murs tout en valorisant le bâti.
Un enduit perméable à la vapeur d’eau
Pendant longtemps, les enduits traditionnels à base de chaux ont été réalisés sur les chantiers, en fonction des sables disponibles dans la région où se déroulaient les travaux. Il existe aujourd’hui des produits prêts à l’emploi qui ne manquent pas d’atouts. D’aspect traditionnel, l’enduit de parement utilisé ici (« Weber.Cal F » de Weber, ton pierre) est à base de chaux aérienne, de liants hydrauliques, de sables (siliceux et calcaires) et de pigments minéraux. Très souple, il est perméable à la vapeur d’eau et sa préparation se résume à le mélanger avec de l’eau. Il constitue la couche de finition d’un enduit trois couches (conformément à la norme NF P 15-201/DTU 26-1).
Trois couches sinon rien…
Les enduits à base de chaux sont en effet très réglementés. Pour assurer la pérennité de l’ouvrage, ils doivent être appliqués en trois couches, avec un dosage décroissant des liants et une épaisseur différente : le gobetis varie de 3 à 5 mm d’épaisseur (couche d’accrochage) ; le corps d’enduit entre 10 à 15 mm (il garantit la planéité) et la couche de finition sur 5 à 8 mm . Gobetis et corps d’enduit sont aussi proposés prêts à l’emploi (Weber, La- farge, Ciments Calcia, Vicat…).