De longues promenades à la campagne, à la montagne ou au bord de la mer sont agréables pour le chien et son maître. En été, en particulier, on passe beaucoup de temps à l’extérieur avec son chien et les occasions de faire des rencontres dangereuses sont d’autant plus nombreuses. Outre les classiques puces, piqûres de tiques, frelons, abeilles et guêpes, les chiens peuvent entrer en contact avec d’autres insectes et animaux susceptibles de provoquer des maladies. Il s’agit notamment des moustiques courants, mais aussi des serpents, des renards et des souris. C’est pourquoi il est bon de s’informer et de mettre en œuvre toutes les mesures de prévention possibles.
Moustiques : attention à la filariose
Si vous vous promenez à la campagne, l’une des éventualités les plus fréquentes est que votre chien soit piqué par un moustique et donc, dans certains cas, qu’il contracte la filariose cardio-pulmonaire, une maladie qui peut s’avérer très dangereuse. La filariose est causée par un parasite, le nématode Dirofilaria immitis, dont le chien est l’hôte idéal (mais qui affecte également les chats et les furets dans une moindre mesure) : le vecteur de la maladie est le moustique qui, par sa piqûre, transmet le parasite d’un chien malade à un chien sain. La maladie, si elle n’est pas diagnostiquée et traitée à temps, peut également entraîner la mort de l’animal. La saison à risque se situe entre l’apparition des premiers moustiques (fin du printemps/été) et leur disparition (mi automne).
Symptômes de la filariose
Malheureusement, ils se manifestent lorsque la maladie est déjà à un stade avancé avec : toux, fatigue, difficultés respiratoires, ascite (c’est-à-dire accumulation de liquide dans l’abdomen), autant de signes de graves problèmes cardiaques et pulmonaires qui, s’ils ne sont pas traités, peuvent conduire à la mort de l’animal.
Prévention de la filariose par des comprimés ou des injections
Toute personne qui envisage d’emmener son chien à la campagne ou à la montagne doit le faire tester par une prise de sang avant de recourir à la prophylaxie. Si le résultat du test est négatif, la prévention doit se faire par l’administration mensuelle de comprimés ou de pastilles par voie orale ou par l’application de produits spot-on entre les omoplates, tous les mois à la même fréquence que les comprimés : idéalement, à partir d’avril jusqu’en décembre. Un nouveau développement est l’injection sous-cutanée qui donne une couverture de douze mois et qui est généralement effectuée en avril/mai uniquement par les vétérinaires et seulement pour l’espèce canine. Si la prévention de la filariose n’a pas encore commencé, il est conseillé de demander à votre vétérinaire une prophylaxie par injection, qui a une rétroactivité de trois mois, couvrant ainsi largement les mois à risque qui viennent de s’écouler. Si ce n’est pas possible, commencez par la prophylaxie traditionnelle par voie orale, qui a une rétroactivité d’un mois, et poursuivez-la jusqu’en décembre. Si, par contre, le test est malheureusement positif et que le chien s’avère donc être infecté par la filariose, il faut entamer une procédure longue et complexe pour tenter un traitement en accord avec votre vétérinaire.
Près de la mer, attention aux parasites
Si votre chien part en vacances dans des zones côtières, il est également important de le protéger avec des produits spéciaux contre les phlébotomes, des insectes semblables aux moustiques mais silencieux et dangereux car ils sont responsables de la transmission de la leishmaniose. Il existe sur le marché des produits spéciaux, sous forme de colliers ou de produits ponctuels. Ces derniers doivent être appliqués directement sur la peau, entre les omoplates ou plus généralement sur le dos ; ils ne doivent jamais être appliqués après un bain avec du shampoing, mais après quatre ou cinq jours pour permettre une régénération adéquate des substances cutanées grasses dans lesquelles le produit est déposé. Les principes actifs, une fois collés aux substances grasses de l’épiderme, ne sont éliminés ni par les bains de mer, ni par l’eau de pluie.
Serpents : morsure venimeuse
En général, si un serpent n’est pas dérangé, harcelé ou menacé, il n’a pas tendance à attaquer. La morsure de vipère, contrairement aux idées reçues, n’est pas mortelle, sauf pour les personnes faibles : elle provoque généralement une douleur et un gonflement locaux assez intenses, ainsi qu’une sensation de malaise, des diarrhées et une chute de la tension artérielle. Avant de s’aventurer dans les bois, il est donc préférable d’avoir une connaissance minimale des serpents et de leurs différences afin de pouvoir les reconnaître.
Les serpents : deux familles
les colubriens : ils ont une pupille ronde, un corps relativement effilé et une queue assez longue et filiforme. Les serpents de cette famille n’ont pas de crocs à venin et tuent leurs proies par constriction (étouffement) ou en les avalant vivantes.
les vipéridés : ils ont une pupille plus haute que large (semblable à celle du chat), un corps plutôt trapu et une queue courte. Les vipères possèdent deux crocs placés à l’avant de la mâchoire supérieure, capables d’injecter à leurs proies un venin produit par des glandes spéciales.
La vipère : comment la reconnaître et intervenir ?
Si le chien est mordu, il commence immédiatement à manifester des malaises avec des hurlements et des gémissements, des syncopes et des difficultés respiratoires. La gravité dépend de nombreux facteurs : le site touché, où la circulation sanguine peut être plus ou moins abondante, la quantité de venin inoculée, l’espèce à laquelle appartient la vipère, la saison, l’hypersensibilité individuelle au venin, l’âge et la taille du chien.
Un gonflement est immédiatement visible sur la partie mordue, surtout si la tête ou le cou ont été touchés : la zone apparaît gonflée, chaude, douloureuse et deux petits trous laissés par les dents de la vipère sont visibles, distants d’environ 6-8 mm, d’où suinte du sang mélangé à du sérum, entouré d’une auréole rouge. Une fois le site de la morsure identifié, il faut se rendre immédiatement chez un vétérinaire pour éviter que le venin ne se répande dans l’organisme et hospitaliser le chien.
Les renards peuvent transmettre la rage
Dans les forêts de montagne, il n’est pas rare de rencontrer d’autres animaux sauvages comme les renards, qui sont les principaux vecteurs de transmission d’une maladie dangereuse – la rage – aux chiens. La rage est une maladie qui touche tous les mammifères et qui est mortelle dans 100 % des cas si elle n’est pas traitée.
Les symptômes sont les suivants : comportement apprivoisé des animaux sauvages ou, à l’inverse, épisodes agressifs des animaux domestiques, paralysie de la mâchoire et perte de grandes quantités de salive (qui transmet le virus), paralysie des membres postérieurs et mort. La transmission se fait par morsure, griffure, léchage de la peau présentant des plaies. Le traitement consiste en une vaccination post-contagieuse (la rage est la seule maladie pour laquelle il est possible d’être vacciné même après la contagion) et en l’administration d’immunoglobulines : c’est pourquoi, si l’on soupçonne que le chien a été mordu par des animaux à risque, il est nécessaire de contacter immédiatement les services vétérinaires des autorités sanitaires locales ou les cliniques vétérinaires de la région.
Danger de la leptospirose : les rats
Si les promenades se déroulent à la campagne, il est possible de rencontrer des souris ou des rats et des lieux fréquentés par eux comme les fossés ou les canaux où le chien peut se baigner ou se faufiler. C’est pourquoi la vaccination contre la leptospirose est particulièrement importante dans ce cas, vaccination qui est généralement effectuée de manière systématique sur tous les chiens. La leptospirose est une maladie causée par les leptospires, des micro-organismes excrétés avec l’urine par les rongeurs (souris et rats) qui peuvent survivre pendant de longues périodes dans un environnement aqueux (comme l’eau des fossés, des canaux), surtout en été et au début de l’automne. Chez les chiens infectés par contact avec de l’eau contaminée à travers de petites plaies de la muqueuse buccale, la maladie est extrêmement grave et provoque une insuffisance hépatorénale aiguë avec un taux de mortalité très élevé. La protection du vaccin couvre environ six mois : il est donc essentiel d’effectuer le rappel à temps.